Le BDSM, les fessées et le respect de la femme

Je suis souvent outré quand je vois comment beaucoup de gens associent ce qui a trait au BDSM, à la fessée, ou autres jeux de domination/soumission, avec laideur, vulgarité et mépris pour les femmes. Cela est particulièrement vrai pour certains groupes sur Facebook dont je m'abstiendrai de répéter ici l'intitulé abject.Or je crois que ceux qui pratiquent vraiment ces jeux érotiques le font dans un esprit totalement différent, je dirais même diamétralement opposé.En ce qui me concerne, je ne peux considérer mon activité de fesseur érotique (que je me permets de qualifier d'art) autrement qu'avec une certaine sophistication et un profond respect pour les femmes.Pour moi la fessée est non seulement un hommage aux fesses féminines mais aussi à la femme dans ce qu'elle a de plus particulier et intime. Et même si cela peut sembler très paradoxal, j'ose me considérer comme féministe. Je suis inconditionnellement pour l'égalité de traitement, la représentation équitable et le partage des tâches. Et je crois profondément que plus les femmes et la féminité auront de place dans notre société, mieux elle se portera.

Des fantasmes à partager à deux

Maintenant cette égalité implique aussi le droit aux femmes d'avoir et d'exprimer des fantasmes, quels qu'ils soient. On peut estimer qu'ils doivent rester à l'état de fantaisies. Mais si on veut les réaliser, cela doit se faire dans un espace spécifique, une aire de jeu, une «zone sacrée» dirait Carlos Fuentes. De même qu'un joueur de tennis ne frappe pas des services au milieu des Champs-Élysées, ou qu'un acteur ne déclame pas Hamlet dans le métro, je crois qu'il faut clairement séparer les fantasmes de la vie ordinaire, surtout pour tout ce qui touche de près ou de loin à la domination/soumission. A l'intérieur de cet espace tout peut être permis, à deux conditions :- Que cela n'entache pas sur les autres aspects de la vie.- Que cela s'exerce entre adultes qui y éprouvent un plaisir réciproque. C'est à dessein que je n'utilise pas l'horrible mot de «consentant» : je pense en effet que chacun doit y goûter avec un désir et une satisfaction mutuels, et ne pas le faire juste pour exaucer le vœu de l’autre.J'ai personnellement toujours refusé toutes expériences qui débordaient de ce cadre, quand, par exemple, on me demandait de jouer au «papa» ou à «l'oncle»...Je n'ai accepté des jeux de «punition» que quand on me l'a demandé (cas plutôt rares) et quand il était bien clair qu'il s'agissait d'un jeu, ce que la fessée érotique est et doit rester.En pratiquant ces jeux ainsi, non seulement on préserve complètement leur dimension fantasmagorique, mais en plus on les vit sainement et joyeusement... pour la plus grande satisfaction de tous !Et voilà quelques photos pour vous donner des idées ou vous mettre en appétit !
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